Comme chaque année depuis 2016 je passe mes vacances d’avril à Gréoux les Bains. La région est très jolie, la température à cette saison est agréable et il n’y a pas encore trop de monde. Chaque année, nous rapportons de délicieuses amandes et de l’huile d’olive. De nombreuses randonnées sont balisées au départ de Gréoux pour nos balades à pieds (ou à VTT pour Laurent). Nous prenons aussi la voiture pour visiter la région comme on peut le voir dans la vidéo à la fin de cet article.
En premier lieu, ce n’est pas pour les visites que nous nous rendons chaque année à Gréoux mais pour l’établissement thermal. Laurent vient ici chaque année faire une cure thermale de 3 semaines depuis 2016 (sauf les 2 années covid). Je profite de ce déplacement pour mes vacances de printemps.
Laurent fait une cure car il est atteint d’une maladie que l’on ne soupçonne pas si on ne le côtoie pas quotidiennement, ce qui provoque parfois des incompréhensions. C’est une maladie qui est douloureuse et qui entrave certains de ses mouvements : La spondylarthrite ankylosante. C’est « une inflammation chronique des articulations, caractérisée par une atteinte du rachis et du bassin. Elle se manifeste par des poussées douloureuses entrecoupées d’accalmies. Elle peut parfois évoluer vers un enraidissement des articulations touchées ».
Depuis l’adolescence, Laurent souffre de douleurs touchant diverses articulations. C’est à l’âge de 25 ans alors qu’au réveil il avait de grosses difficultés à s’habiller seul, qu’un médecin diagnostique une spondylarthrite ankylosante. Fini les séances chez les rebouteux en tout genre, les semelles pour soulager les douleurs des talons et place à un traitement approprié. Il ne guéri pas mais il soulage ses douleurs. Malheureusement, ce traitement est lourds avec de nombreux effets secondaires possibles. Le corps s’habitue aux molécules et il faut parfois changer de traitement. La douleur est atténuée avec les traitements, elle ne disparait pas complètement. Les crises sont toujours présentes et peuvent toucher différentes partie du corps (même les yeux avec des Uvéites). Des attelles pour les coudes, les poignets sont à porté de main pour soulager certaines crises, les rendez-vous chez la kiné sont réguliers, les journées de travail sont pénibles, la fatigue est usante et l’humeur désagréable pour l’entourage.
Laurent a appris à vivre avec cette douleur mais surtout, il bénéficie maintenant d’un aménagement de son temps de travail et profite de trois semaines par an d’une cure thermale. Pendant ses trois semaines de cure, Laurent bénéficie de soins et il se repose le matin. L’après midi, il fait des balades ou des visites. Cela soulage ses douleurs et lui permet de vivre à son rythme, de continuer ses activités. Il est important dans cette maladie de continuer les activités physiques à son rythme, en écoutant son corps afin que les raideurs ne s’installent pas.
Laurent a essayé le tennis de table pendant quelques années, mais ce sport ne lui convient pas car les appuis sont trop brusques et entrainent des douleurs. Il continue les activités qu’il a toujours faites comme le ski mais les journées de ski sont réduites, le vélo mais pas trop longtemps et maintenant avec une assistance électrique. La moto mais pas au rythme aussi soutenu que ses copains motards, la marche, mais pas trop longtemps et pas trop de dénivelé sous peine d’avoir les hanches douloureuses. Il m’accompagne au roller et je n’arrive pas à le dissuader de faire du bois d’affouage. Si certains passent des journées entières en forêt à couper du bois, ce n’est pas le cas de Laurent qui prend son temps et travaille à son rythme afin d’éviter la fatigue et les douleurs.
Je ne fais pas de cure, mais j’accompagne Laurent pendant deux semaines et je profite de vacances reposantes (ou créative, comme je l’ai expliqué dans un article précédent) et de belles balades. Voici un diaporama montrant les sorties et les visites de cette année.
